COUVERTURE VACCINALE DE L’ENFANT INFECTE PAR LE VIRUS DE L’IMMUNODEFICIENCE HUMAINE A LIBREVILLE (GABON)

Mimbila Mayi M, Kuissi Kamgaing E, Minto’o Rogombe S, Tchuendem Djouguela MP, Ategbo S, Koko J.

1-Département de Pédiatrie. Université des Sciences de la Santé, faculté de médecine, département de pédiatrie,
BP 4009 Libreville Gabon

Auteur correspondant : steeve.mintoo@hotmail.fr

Résumé

Introduction : Les enfants infectés par le VIH sont une population vulnérable par leur susceptibilité à l’infection. Des recommandations nationales ont été adoptées pour la vaccination des enfants vivant avec le VIH (EVVIH) mais leur couverture vaccinale a été peu étudiée.

Objectif : évaluer le niveau de la couverture vaccinale des EVVIH à Libreville.

Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive, transversale réalisée en consultation spécialisée hospitalière à Libreville au Gabon.

Résultats : nous avons inclus 60 enfants, 85% avaient reçu le BCG à la naissance, 65% le vaccin polio oral et 3% le vaccin contre l’hépatite B à la naissance. La troisième dose de pentavalent (Diphtérie Tétanos Coqueluche Haemophilus influenzae b Hépatite b) avait été administrée à 74% des enfants, 60% avaient reçu au moins une dose de vaccin contre la rougeole, 13% avaient reçu une dose de vaccin contre le méningocoque et 4% contre le pneumocoque. Parmi les parents ou tuteurs, 68% déclaraient ne pas connaitre l’importance des vaccins et 50% n’avoir jamais été sensibilisé à la vaccination.

Conclusion : La couverture vaccinale de l’enfant infecté par le VIH reste insuffisante à Libreville. La vaccination des EVVIH doit être intégrée à leur prise en charge et associée à la trithérapie pour une meilleure prévention du risque infectieux cause majeure de morbidité et de mortalité chez ces enfants.

Mots clés : vaccination, enfant, VIH

 

Abstract

Introduction: HIV-infected children are a vulnerable group due to their susceptibility to infections. National recommendations were adopted for the vaccination of these children, but their immunization coverage remains understudied.

Objective: to estimate immunization coverage among HIV-infected children in Libreville and to determine factors impeding the vaccination.

Patients and methods: We conduct a descriptive and transverse study during the hospital visit. Results: Sixty children were included, 80% received BCG vaccine at birth, 65% the oral polio vaccine and 3% the hepatitis B vaccine at birth. The third dose of pentavalent vaccine (diphteria, tetanus, pertussis, hepatitis B, haemophilus influenzae B) had been given to 74% of children, 60% was received at least one dose of measles vaccine, 13% were vaccinated against meningococcus and 4% received pneumococcal vaccine. Among the parents or guardians, 68% claimed to have no knowledge of the importance of vaccine and 50% had not been raised awareness about the necessity and benefits of the immunization of children.

Conclusion: HIV-infected children immunization coverage is insufficient. The vaccination should be incorporated to provide comprehensive care for children associated with highly active anti-retroviral therapy (HAART) to reduce the risk of infection, leading cause of morbidity and mortality for HIV-infected children.

key words: immunization, children, HIV

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LES RHUMATOLOGUES ET LES PATHOLOGIES RHUMATOLOGIQUES EN AFRIQUE NOIRE FRANCOPHONE ET A MADAGASCAR : SITUATION EN 2015.

Missounga L¹, Ouedraogo DD², Nseng Nseng Ondo IR¹, Singwe-Ngandeu M³, Daboiko JC⁴, Eti E⁴, Bileckot
RR⁵, Ntsiba H⁵, Zomalheto Z⁶, Avimadjé M, Diallo S⁷, Mijiyawa M⁸, Kouakou N’zué M⁴.

1- Service de Médecine interne et spécialités médicales, CHU de Libreville, BP 2228 Libreville, Gabon.
2- Service de Médecine interne, CHU Yalgado Ouédraogo, 09 BP628 Ouagadougou, Burkina Faso.
3- Service de Médecine interne, CHU Général de Yaoundé, BP 5408 Yaoundé, Cameroun.
4- Service de Rhumatologie, CHU de Cocody, BP V13 Abidjan, Côte d’Ivoire.
5- Service de Rhumatologie, CHU de Brazzaville, BP 574 Brazzaville, Congo.
6- Service de Rhumatologie, CHU Hubert Koutoukou Mapa, BP 2139 Cotonou, Bénin.
7- Clinique médicale 1, CHU Le Dantec, Dakar, Sénégal.
8- Service de Rhumatologie, CHU Tokoin, BP 80627 Lomé, Togo.

Auteur correspondant: Docteur Landry MISSOUNGA, Maître-Assistant en Rhumatologie, département de Médecine interne et spécialités médicales, Université des sciences de la santé.
BP 8696 Libreville, Gabon. Tél :241 06405060. Mail :lmissounga6@gmail.com.

Résumé

Objectif : dresser l’état des lieux de la rhumatologie en Afrique noire francophone sur le nombre de rhumatologues et les pathologies rhumatologiques les plus fréquentes.

Matériel et méthodes : étude transversale par interview auprès de rhumatologues africains pour le nombre de rhumatologues dans chaque pays entre Juin 2014 et Juin 2015. Revue de la littérature par recherche avec les mots « rheumatic diseases ; africa » sur PubMed et « pathologies rhumatologiques ; Afrique » dans les revues francophones Médecine d’Afrique Noire, Bulletin de la société des pathologies exotiques, Médecine et santé tropicales. Les données concernaient les pays d’Afrique Noire Francophone (ANF) jusqu’en juin 2015 hormis le Burundi, la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Celles du Gabon concernaient 6050 patients vus entre janvier 2009 et décembre 2014 dans le service de médecine interne du centre hospitalier et universitaire de Libreville.

Résultats : pour une population totale de 182,14 millions d’habitants, il y avait 50 rhumatologues soit une densité de 0,03 rhumatologues pour 100.000 habitants. La pathologie la plus fréquente était l’arthrose. La goutte et les infections étaient les premières causes d’arthrites respectivement au Burkina Faso, au Congo Brazzaville, au Gabon pour la goutte et au Bénin, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Togo pour les infections. La PR était le RIC le plus fréquent au Burkina Faso, au Cameroun et au Congo Brazzaville de même que les spondyloarthrites, majoritairement par les arthrites réactionnelles en Côte d’Ivoire au Gabon et au Togo.

Conclusion : l’état des lieux de la rhumatologie en ANF en 2015 révèle surtout l’extrême carence enrhumatologues dans ces pays, principalement du fait de l’absence de formations locales dans cette spécialité. La pathologie la plus fréquente est l’arthrose quel que soit le pays.

Mots clés: Afrique noire francophone, pathologies rhumatologiques, rhumatologues.

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ENCEPHALOPATHIE POSTERIEURE REVERSIBLE DU POST PARTUM A PROPOS DE DEUX CAS AU SERVICE DE NEUROLOGIE DU CHUL

Nyangui Mapaga J, Camara IA, Diouf Mbourou N, Nsounda Mandzela A, Gnigone PM, Mambila Matsalou GA, Moubeka Mouguengui M, Mouangue G, Kouna Ndouongo Ph

Service de Neurologie du Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL)

Correspondant : Nyangui Mapaga Jennifer ; Email:jenica45@yahoo.fr

Résumé

Introduction : L’encéphalopathie postérieure réversible est une pathologie rare, peu connue et reste probablement sous diagnostiquée. Les étiologies et les facteurs favorisants sa survenue sont nombreux. Le postpartum est de loin le facteur favorisant rencontré. Le contexte clinique évocateur, ainsi que le caractère rapidement réversible des anomalies cliniques et radiologiques font évoquer le diagnostic.

Objectif : Décrire deux cas d’encéphalopathie postérieure réversible découverts dans la période du post-partum.

Matériel et méthodes : cette étude prospective à visée descriptive réalisée dans le service de neurologie du CHUL rapporte les dossiers de deux patientes âgées de 28 ans et 32 ans qui ont été hospitalisées pour des crises convulsives tonicocloniques généralisées, précédées de céphalées, qui étaient en post-partum et dont l’imagerie a mis en évidence des lésions bilatérales postérieures au niveau des hémisphères cérébraux. La réversibilité du tableau clinique et aussi radiologique nous a permis de conclure à l’encéphalopathie postérieure réversible.

Résultats et conclusion : Il en ressort que l’encéphalopathie postérieure réversible présente un polymorphisme clinique et radiologique pouvant sous – estimé cette affection et le post-partum est de loin le facteur favorisant le plus impliqué.

Mots clés : encéphalopathie postérieure réversible, post-partum, céphalées, hypertension artérielle

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BLOCS DE LA PAROI ABDOMINALE DANS LA PRISE EN CHARGE ANTALGIQUE MULTIMODALE DE LA DOULEUR DE LA CESARIENNE : EXPERIENCE DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE D’OWENDO

Obame R¹, Sima Olé B², Mandji Lawson J .M³, Essola L³, Sagbo Ada L.V¹, Diundu-Di-Kombile E. A¹, Nzoghé Nguema P¹, Sima Zué A³

(¹) Service d’anesthésie- réanimation – Centre Hospitalier Universitaire d’Owendo
(²) Service de Gynéco-Obstétrique – Centre Hospitalier Universitaire d’Owendo
(³) Département d’anesthésie-réanimation et urgences –Faculté de Médecine de Libreville

Auteur correspondant :
Docteur Obame Ervais Richard ; BP 2990 ; Email : obame_ozer2005@yahoo.fr; Tél : 00241 02061924

Résumé

Introduction : La prise en charge de la douleur des césariennes est souvent assurée par une analgésie multimodale.
Objectifs : évaluer l’apport des blocs de la paroi abdominale dans la prise en charge de la douleur de la césarisée et sa place dans la réhabilitation post opératoire.
Matériels et Méthodes : étude prospective et descriptive réalisée du 1er juin au 31 août 2016 au Centre Hospitalier Universitaire d’Owendo (CHUO). Seules les césariennes programmées, en urgences relatives et sous rachianesthésies étaient incluses. Le protocole analgésique était multimodale, débutée par la réalisation des blocs de la paroi abdominale associée à une analgésie intraveineuse. Les variables d’études étaient l’âge, l’évaluation de l’intensité de la douleur au repos et à la mobilisation (EVS).
Résultats : Durant cette période, 51 patientes (46% des cas) ont été incluses. La moyenne d’âge était de 29,51 ± 5,7 ans. Le bloc ilio inguinal ilio hypogastrique était le plus pratiqué chez les patientes. 88 % des patientes (n=45) avaient un EVS à 0 au repos dans les 6 premières heures post opératoire, 69 % à la 48ième heure (n=35), et 90 % à la 72ième heure post opératoire (n=46). A la mobilisation l’EVS était constamment inférieure à 2 chez la majorité des patientes. 62,5% parturientes avaient repris la marche pendant les douze premières heures.
Conclusion : Les blocs de la paroi abdominale apparaissent comme une bonne alternative pour le versant pariétal de la douleur de la césarienne. Ainsi, une analgésie multimodale efficace favorise une autonomisation rapide de la patiente.

Mots clés : Blocs abdominaux, analgésie multimodale, césarienne, réhabilitation

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LES AFFECTIONS NEUROCHIRURGICALES DE L’ENFANT AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE D’ANGONDJE (CHUA) : PRISE EN CHARGE ET EVOLUTION

Kuissi Kamgaing E1,2, Minto’o Rogombé S1, Ada Loembe FC2, Koumba Maniaga R2,Koko J1, Ategbo S1,2.

1. Département de Pédiatrie, Université des Sciences de la Santé (USS), BP 4009 Libreville Gabon.
2. Service de Pédiatrie et de Néonatologie du Centre Hospitalo-Universitaire d’Angondjé (CHUA), BP 23798
Libreville – Gabon

Auteur correspondant :
Dr Kuissi Kamgaing Eliane; Tel : 0024107023971 / 0024106566722
Pédiatre Néonatologue ; Maître Assistant ; Email : e.kuissi@gmail.com
Département de Pédiatrie USS-Gabon

Résumé

Introduction : 38 enfants porteurs d’une affection neurochirurgicale ont bénéficié d’une prise en charge pluridisciplinaire dans le service de pédiatrie générale du CHUA, de janvier 2013 à décembre 2016.
Objectif : Décrire les aspects épidémiologiques des affections neurochirurgicales de l’enfant.
Patients et méthode : Il s’agit d’une étude préliminaire, rétrospective et descriptive portant sur des patients des deux sexes âgés de 0 à 15 ans.
Résultats : Des 3814 enfants hospitalisés, 45 répondaient aux critères d’inclusion (soit une prévalence de 1,2%) et 7 ont été exclus pour dossier incomplet. L’âge moyen était de 26 mois. La tranche d’âge de 0-1mois était la plus observée. Le sexe rsatio étant de 2,16. Les grossesses étaient non suivies dans 28,9% des cas et 42,2% des mères avaient présenté une pathologie au cours de la grossesse. Dans 76,3% de cas, il s’agissait de pathologies neurochirurgicales malformatives. L’hydrocéphalie était la plus observée dans 65,5%. Sur les 38 enfants, 27 ont bénéficié d’un traitement chirurgical, soit un taux de 71% et le taux de mortalité globale était de 28,9%. Dans le groupe des enfants présentant une malformation congénitale, 31% n’avaient pas été traités, le taux de mortalité était de 24,1%. Les complications à court termes étaient dominées par les infections et à long terme, par des retards psychomoteurs et de croissance.
Conclusion : Les pathologies neurochirurgicales sont redoutables car les taux de mortalité et de morbidité restent encore très élevés, d’où la nécessité d’un plateau technique adapté.

Mots-clés : méningocèle – spina bifida – hydrocéphalie – encéphalocèle – neurochirurgie

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