PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE DES URGENCES PENIENNES AU CHU DE LIBREVILLE.

Steevy Ndang Ngou Milama1,2, Adrien Mougougou1,2, Natacha Boumas2,3, Giscard Smith Olagui2,4, Dimitri Mbethe1,2, Grace Cherile Ongouta1, Jean Massandé Mouyendi1,2, François Ondo N’dong2.

1. Service d’Urologie, CHU de Libreville, Libreville, Gabon.
2. Département de chirurgie et spécialités chirurgicales, Université des Sciences de la Santé, Libreville, Gabon.
3. Service de Chirurgie pédiatrique, Chu Mère-Enfant, Libreville, Gabon.
4. Service de chirurgie générale et urologique, Hôpital des instructions des armées omar Bongo Ondimba,
Libreville, Gabon.

Correspondance : Dr steevy Ndang Ngou Milama ; BP : 4009 Libreville ; E-mail : nnmsteevy@gmail.com
Tél : (+241) 74923283

 

 

Résumé

Introduction : Les urgences péniennes sont multiples et variées. Elles peuvent mettre en jeu le pronostic fonctionnel sexuel du patient. L’objectif de notre étude était de rapporter les aspects cliniques et thérapeutiques des urgences péniennes au CHU de Libreville.
Matériel et Méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective de janvier 2016 à décembre 2020 au service d’urologie du CHU de Libreville. Les variables comprenaient les données sociodémographiques, cliniques et thérapeutiques des patients pris en charge pour une urgence pénienne.
Résultats : Durant cette période, 63 patients ont été pris en charge pour urgences péniennes. L’âge moyen était de 27±17,3 ans avec des extrêmes de 1 et 90 ans. Les urgences péniennes les plus fréquentes étaient le priapisme (55,5%) et la fracture de verge (15,9%). Le délai moyen de consultation en urologie était de 121 343,3 heures pour une médiane de 10 heures tandis que celui de prise en charge était de 34,3±74,6 pour une médiane de 2 heures. Les principaux gestes effectués étaient la ponction des corps caverneux (n=29, 46%) suivie de l’albuginorraphie (n=9, 14,3%) et du shunt caverno-spongieux (n=9, 14,3%).
Conclusion : Les urgences péniennes sont relativement fréquentes. Elles sont dominées par le priapisme et la fracture de verge dans notre contexte. Le pronostic fonctionnel sexuel est bon mais le délai de prise en charge demeure encore long.

Mots clés : Urgence pénienne, diagnostic, Libreville.

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INDICATIONS ET RESULTATS DE LA SPLENECTOMIE CHEZ LE DREPANOCYTAIRE AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIBREVILLE.

Dyatta Mayombo K1,2, Diallo KF1,2, Boumas N2, Nguele Ndjota1,2, Lédaga Lentombo L3, Mpira YM1,2, Eyene Edou P1, Ondo N’Dong F1.

1- Service de chirurgie viscérale, CHU Libreville. Gabon.
2- Département de chirurgie et spécialités. USS / Owendo-Libreville. Gabon.
3- Service de médecine interne/Hématologie clinique, CHU Libreville. Gabon.

Correspondance : Dr DYATTA MAYOMBO Kévin. BP : 12.130 Libreville-Gabon. TEL : +241 6623 2267. Email :
dyattamayombokc@gmail.com

 

Résumé

Introduction : la drépanocytose est une affection génétique héréditaire responsable d’une déformation des hématies en «faucilles». Elle peut engendrer de nombreuses complications parmi lesquelles la séquestration splénique et l’hypersplénisme. La splénectomie fait partie de l’arsenal thérapeutique, induisant un état d’hyposplénie ou d’asplénie aux conséquences parfois mortelles, surtout chez le sujet drépanocytaire. Le but de ce travail mené au service de chirurgie du centre hospitalier universitaire de Libreville au Gabon, est de déterminer les indications et les résultats à moyen terme de la splénectomie chez le drépanocytaire.
Matériel et méthodes : il s’agissait d’une étude rétrospective, descriptive et monocentrique allant d’octobre 2016 à avril 2019. Tous les dossiers des patients drépanocytaires opérés d’une splénectomie seule ou associée à un autre geste chirurgical étaient retenus.
Résultats : au total treize patients ont été inclus dans notre étude. L’âge moyen des patients était de 10,7 ans [3-25 ans]. L’indication opératoire était l’hypersplénisme (8 cas), la séquestration splénique (3 cas), et l’infarctus splénique (2 cas). Tous les patients étaient opérés d’une splénectomie totale par laparotomie. La vaccinothérapie et l’antibioprophylaxie post-opératoire étaient réalisées chez tous les patients. Aucune complication post-opératoire immédiate ni aucun décès n’avaient été noté chez tous les patients.
Conclusion : l’indication des splénectomies chez le drépanocytaire est dominée par l’hypersplénisme. Dans notre context la splénectomie totale par laparotomie semble être la règle. La vaccination prophylactique est bien administrée. La morbi-mortalité post-opératoire immédiate est nulle.

Mots clés : drépanocytose – hypersplénisme – splénectomie.

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ANEMIE CHEZ LES DONNEURS DE SANG VOLONTAIRES APRES VERIFICATION DE L’HEMOGLOBINE PRE-DON AU CENTRE DE TRANSFUSION SANGUINE DE LIBREVILLE

Igala M1, Ledaga Lentombo LE1, Kouegnigan Rerambiah L2, Diop Lamine Lacombe S3, Guarisco M1, Rebienot Pellegrin O4, Boguikouma JB1, Ovono Abessolo F5

1- Service de médecine interne Centre Hospitalier Universitaire de Libreville
2- Laboratoire de Biochimie Centre Hospitalier Universitaire de Libreville
3- Institut d’oncologie d’Akanda
4- Centre National de Transfusion Sanguine
5- Laboratoire de biochimie, Faculté de médecine de l’Université des Sciences de la Santé

Auteur correspondant : Marielle IGALA ; Tel 00241060161502 ; Email : marieligalase@yahoo.fr
BP : 14485 Libreville/Gabon

 

 

Résumé

Introduction : La nécessité de disposer de produits sanguins labiles (PSL) de qualité est un impératif de la transfusion sanguine. Le don de sang n’est pas sans risque pour le donneur. Ce qui soulève la question de la perte de fer par spoliation sanguine. Ce constat a conduit à la réalisation de cette étude dans le but de rechercher l’anémie chez le donneur de sang volontaire jugé apte après évaluation de l’hémoglobine pré-don et d’en déterminer la cause.
Patients et méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale prospective réalisée au Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) de Libreville. La population d’étude était constituée de donneurs de sang, nouveaux ou anciens, volontaires en bonne santé chez qui les examens suivant ont été réalisés pour le diagnostic de l’anémie et celui de la carence en fer tout en excluant d’autre étiologies: l’hémogramme, le dosage de la Protéine C Réactive (CRP), le fer sérique, la ferritine, l’hepcidine et le test de diagnostic du paludisme (TDR).
Résultats : Sur l’ensemble des deux cent quinze volontaires inclus, trente – quatre (15,8%) présentaient une anémie parmi lesquels douze femmes et vingt- deux hommes d’un âge moyen de 32,8 ±8,0. Le nombre de dons effectués était corrélé à la survenue de l’anémie selon le genre et l’âge du donneur. Il en a été de même pour les valeurs de la ferritine, du fer sérique.
Conclusion : Le nombre important d’anémie est lié à un seuil bas de l’hémoglobine pré-don. Le caractère microcytaire hypochrome de l’anémie laisse supposer une origine ferriprive.

Mots clés : Anémie, hémoglobine pré-don, don de sang

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LES URGENCES UROLOGIQUES AU CHU DE LIBREVILLE : ASPECTS DIAGNOSTIQUES ET DELAI DE PRISE EN CHARGE.

Mougougou A1, Ndang Ngou Milama S1, Didja DB1, Olagui SG2, Mbéthé D1, Bissiriou I1, Massandé Mouyendi J1.

1. Service de chirurgie urologique, Centre Hospitalier Universitaire de Libreville, Libreville, Gabon
2. Service de chirurgie générale et urologique, Hôpital d’instruction des armées Omar Bongo Ondimba, Libreville-Gabon

Auteur correspondant: Dr Adrien MOUGOUGOU ; BP: 16237 Libreville ; Tél: +24162351383/+24174893973
E-mail: mougougouadrien@yahoo.fr

 

Résumé

Objectif : l’objectif de cette étude était de rapporter les aspects diagnostiques ainsi que les délais de prise en charge des urgences urologiques.
Patients et Méthodes : nous avions réalisé une étude prospective à visée descriptive, du 1er juin 2018 au 31 mai 2019 au Centre Hospitalier Universitaire de Libreville. Elle concernait tous les patients reçus pour une urgence urologique. Les variables comprenaient les données socio démographiques, diagnostiques et thérapeutiques.
Résultats : durant cette période, nous avions enregistré 586 patients. L’âge moyen était de 40,6 ans avec des extrêmes de 3 mois et 96 ans. Le sex ratio était de 4,6. Les urgences étaient obstructives (40,6%) et infectieuses (33,3%). Sur le plan thérapeutique, le geste effectué était le sondage vésical dans 33,5% des cas. Cent quarante (140) interventions chirurgicales (23,9%) avaient été réalisées. Le délai moyen de prise en charge était de 47,4 heures. Les principales causes du retard de prise en charge étaient la consultation tardive, la lenteur des formalités administratives et l’attente du kit chirurgical.
Conclusion : les urgences urologiques demeurent des pathologies fréquentes. Elles sont dominées par les rétentions aiguës d’urine et les infections urogénitales dans notre contexte. Le cathétérisme urétral est le geste le plus réalisé au service des urgences chirurgicales. La stratégie de prise en charge requiert une évaluation clinique rigoureuse, un traitement précoce et efficace pour minimiser les séquelles.

Mots clés : urgence urologique, diagnostic, délai, prise en charge, Libreville.

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PROFIL CLINIQUE, BIOLOGIQUE ET TRAITEMENT DES DREPANOCYTAIRES REGULIEREMENT SUIVIS AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIBREVILLE

Marielle Igala1,2, Léonie Esther Ledaga Lentombo1,2, Stéphane Diop Lacombe2,3, Léonard Kouegnigan Rerambiah2,4, Graziella Dolorès Helley Ondo1, Josaphat Iba Ba1, Jean Bruno Boguikouma JB1,2

1- Service de médecine interne, Centre Hospitalier Universitaire de Libreville
2- Département de Médecine interne et spécialités médicales, Université des Sciences de la Santé
3- Institut de Cancérologie d’Akanda
4- Laboratoire d’hématologie et de biochimie, Centre Hospitalier Universitaire de Libreville

Auteur correspondant: IGALA Marielle ; Bp : 14485 Libreville –Gabon ; marieligalase@yahoo.fr

 

Résumé
Introduction: La mise en place depuis Septembre 2016 au Centre Hospitalier Universitaire (CHUL) d’une consultation d’hématologie dédiée aux adultes drépanocytaires a été l’occasion de mener cette étude dont le but principal était d’établir les profils clinique et paraclinique de l’adulte drépanocytaire régulièrement suivi.
Patients et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective. La population d’étude était constituée de patients drépanocytaires homozygotes de 18 ans et plus, qui avaient effectués au moins trois consultations d’hématologie sur une année. Les informations recueillies, après étude du dossier médical et entretien téléphonique avec le patient, concernaient les données socio-démographiques, l’histoire de la drépanocytose, les antécédents, les complications de
la maladie, les examens biologiques et radiologiques et le traitement.
Résultats : Au total 88 patients répondaient aux critères d’inclusion sur les 233 drépanocytaires vus durant la période de l’étude. L’âge moyen était de 30,4 ± 7,8 ans. L’interrogatoire révélait que la crise vaso-occlusive (CVO) était la principale complication aiguë et la lithiase vésiculaire (36,3%) la première complication chronique. L’hémoglobine moyenne était de 7,8 g/dl et pour 49,3% des patients elle se situait entre 7 et 9 g/dl. Les leucocytes étaient augmentés dans 65,7%. L’échographie cardiaque réalisée chez 35 patients retrouvait 11,1% d’hypertension artérielle pulmonaire et 22,8% d’hypertrophie ventriculaire gauche. L’intensité de la crise douloureuse motivait une consultation au service des urgences du CHU dans 81,6% des cas dont plus de 62% déploraient un retard dans l’exécution de cette prise en charge bien qu’ils en aient été satisfaits dans 54,9% des cas.
Conclusion : Les drépanocytaires adultes régulièrement suivis au CHUL sont peu nombreux. La transition entre le suivi pédiatrique et adulte doit se faire avec une transmission des informations du dossier médical sur l’histoire de la drépanocytose.

Mots clés: drépanocytose, suivi régulier, clinique, biologique

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PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE DES URGENCES CHIRURGICALES VISCERALES PEDIATRIQUES AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIBREVILLE.

Boumas N 1,2, Mindze D1,2 , Nguele Djotta B1, Dyatta Mayombo K1, Folly Diallo K1, Ondo N’Dong F1.

1 Centre Hospitalier Universitaire de Libreville
2 Centre Hospitalier Universitaire Mère et enfant Fondation Jeanne Ebori

Correspondance : Dr Natacha BOUMAS ; Service de chirurgie pédiatrique – Centre hospitalier universitaire Mère et
Enfant ; Tel : +241 74315495 ; Mail : natacha_boumas@yahoo.fr

 

Résumé

Objectif : Etudier les urgences chirurgicales viscérales pédiatriques au Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL).
Patients et méthodes : Il s’agissait d’une étude prospective transversale monocentrique descriptive réalisée au CHUL du 1er janvier 2018 au 30 juin 2019. Les patients âgés de 0 à 15 ans ayant présenté une urgence chirurgicale viscérale dans les services des urgences, chirurgie viscérale et thoracique et de réanimation néonatale et néonatalogie ont été inclus.
Résultats : Cette étude portait sur 156 patients. L’âge moyen était de 6,67 ans avec une prédominance du sexe masculin (107/49). Quarante-deux patients étaient référés d’autres structures sanitaires. La symptomatologie évoluait depuis plus de 3 jours chez 42,3% patients. Des explorations à visée diagnostique étaient réalisées dans 145 cas, dont 90 échographies, 51 radiographies de l’abdomen sans préparation et 4 TDM. Le délai de prise en charge était de plus de 6 heures dans 82,1% cas. La pathologie la plus rencontrée était l’appendicite aigue (53 cas). Nous avions répertorié 9 décès dont 7 en post-opératoire. La durée moyenne d’hospitalisation était de 7 jours avec des extrêmes de 3 et 54 jours.
Conclusion : Les urgences chirurgicales viscérales occupent une place de choix dans la pathologie chirurgicale en général et chez l’enfant en particulier. La mortalité concerne majoritairement les nouveau-nés porteurs de malformations congénitales.

Mots-clés : Epidémiologie, Urgences, Viscérales, Enfant, Libreville

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PROFIL CLINIQUE ET EVOLUTIF DES PATIENTS ATTEINTS DU COVID-19 A LIBREVILLE : ETUDE RETROSPECTIVE ET MONO-CENTRIQUE.

Ulrich Davy Kombila1,7, Charlène Manomba Boulingui2,7, Jean Félix Ngomas3,7, Marielle Igala1,7, Elsa Ayo Bivigou4,7, Rachida Massolou1, Philomène Kouna Ndouongo5,7, Marielle Bouyou Akotet6,7, Jean Bruno Boguikouma1,7.

1.Service de Médecine Interne, CHU de Libreville.
2.Service d’Infectiologie, CHU de Libreville.
3.Service d’Anesthésie Réanimation, CHU de Libreville.
4.Service de Cardiologie, CHU de Libreville.
5.Service de Neurologie, CHU de Libreville.
6.Université des Sciences de la Santé, Département de Parasitologie Mycologie
7. Université des Sciences de la Santé, Faculté de Médecine de Libreville,

Auteur Correspondant : Docteur Ulrich Davy KOMBILA, Université des Sciences de la Santé, Faculté de Médecine
des Sciences de la Santé, Service de Médecine Interne, CHU de Libreville, E-mail : ulrichdavyk@gmail.com Tel :
+241 65 18 06 68, BP : 9264 Libreville.

 

 

Résumé

Introduction : L’étude clinique des patients infectés par le SARS-CoV2 est nécessaire pour la mise en oeuvre des mesures préventives de lutte contre la COVID-19. L’objectif de l’étude a été de déterminer le profil clinique et évolutif des patients Covid-19 au CHU de Libreville.
Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à viser analytique menée en secteur d’infectiologie COVID du SICOV du CHU de Libreville sur une période d’activité allant du 15 mars au 30 juin. La régression logistique univariée et multivariée pour explorer les facteurs de risque associés à la mortalité au SICOV a été utilisée.
Résultats : Au total 441 patients COVID-19 étaient inclus dans l’étude, parmi lesquels 398 survivants (90,2%) et 43 décédés (9,8%). La population de moins de 65 ans représentait 88,0% de l’effectif. Le sex-ratio était de 1,34. Par rapport aux 398 survivants, les 43 patients décédés étaient significativement plus âgés (âge médian, 59 ans vs 48 ans ; p <0,001). Les lésions pulmonaires avec atteinte critique > 75% étaient plus importantes chez les patients décédés (29,2% vs 3,0% ; p=0,001). Cependant, après ajustement en analyse multivariée, l’âge supérieur à 65 ans était le seul
facteur de risque indépendant de décès (p<0,001 ; OR=4,632 IC95% [2,243 – 9,565]).
Conclusion : L’âge supérieur à 65 ans était le facteur de risque indépendant de décès, nécessitant un renforcement de mesure de contrôle de l’infection dans cette population.

Mots clés : COVID-19, SARS-CoV2, Evolution clinique, Mortalité, Gabon.

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