Caractéristiques épidémiocliniques et facteurs associés aux différentes formes de la Covid-19 chez les patients admis au Centre Hospitalier Universitaire de Libreville.

Manomba Boulingui C1,2, Kombila UD1,2, Igala M1,2, Ngomas Moussadji JF1,2, Ayo Bivigou E1,2, Mistoul I1, Kouna Ndouongo P1, 2, Bouyou Akotet M3

1) Département de médecine, CHU de Libreville
2) Département de Médecine et Spécialités Médicales, Université des Sciences de la Santé, Gabon
3) Département des Sciences Fondamentales, Faculté de Médecine, Université des Sciences de la Santé,
Gabon.

Auteur correspondant : Manomba Boulingui C, tél : 241.06.08.0013 ; E-mail :
annickfloremfoumou@gmail.com

 

Résumé
Contexte : Le profil de morbi-mortalité liée à la maladie à coronavirus 2019 semble différent en Afrique subsaharienne comparativement aux pays occidentaux.
Objectif : Décrire les principaux aspects sociodémographiques et cliniques des patients Covid-19 hospitalisés au CHU de Libreville et déterminer les facteurs associées aux formes cliniques.
Patients et méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale, descriptive, à visée analytique, menée au SICOV du CHU de Libreville du 1er avril au 30 mai 2020. Les données sociodémographiques, les antécédents et les données cliniques ont été comparées en fonction des formes cliniques selon la classification de l’OMS.
Résultats : Les données de 184 patients parmi lesquels, 105 (57,1%) hommes ont été inclus dans l’étude. L’âge médian était de 47[37-52,6] ans. Les symptômes les plus rapportés à l’admission étaient les céphalées (85,2%), l’agueusie (78,9%), la fièvre (77,2%) et l’anosmie (75,5%). Parmi les comorbidités connues, l’hypertension artérielle (72,4%) était la plus fréquente. Plus de la moitié des patients de moins de 30 ans (n=10/19) avait une forme pauci-symptomatique. Les patients diabétiques et les insuffisants rénaux avaient plus fréquemment une forme modérée respectivement dans 24,6% et 2,4% des cas (p<0,01). L’existence d’une comorbidité à l’admission était associée à 5,6 fois plus de risque de développer une forme grave (OR : 5,6 (2,2-14,2), p<0,01) comparativement aux autres.
Conclusion : Le profil clinique de nos patients est comparable aux données de la littérature. L’HTA et le diabète sont les principaux facteurs associés.

Mots clés : Covid-19, formes cliniques, Facteurs associés, CHUL

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Pathologies rencontrées dans le service de médecine interne du CHU de Libreville : quel profil ?

Mfoumou Essono AF1, Iba ba J1, Kombila UD1, Igala M1, Ledaga L1, Mambila GA, Boguikouma J B1

¹ : Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (Gabon), (&) : annickfloremfoumou@gmail.com

Auteur correspondant : MFOUMOU ESSONO Annick Flore : Département de Médecine Interne et Spécialités Médicales (MISM), Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL). Tél : 074161915.
Annickfloremfoumou@gmail.com

 

Résumé
Introduction : Les pathologies rencontrées dans les services d’hospitalisation de médecine interne sont différentes d’un pays à l’autre.
Objectif : Déterminer les aspects épidémiologique, diagnostique et évolutif des pathologies rencontrées en coursd’hospitalisation en médecine interne.
Population et méthodes : Il a été réalisé une étude transversale rétrospective sur une période de deux ans à partir de l’examen des dossiers médicaux des patients admis au service de médecine interne de Centre Hospitalier Universitaire de Libreville (CHUL) au Gabon.
Résultats : Au total, 830 dossiers de malades étaient colligés. L’âge moyen de la population d’étude était de 41,6 ± 18,4 ans (extrêmes : 10 et 101 ans) et le sex ratio était de 0,79. Le bas niveau socio-économique représentait 45,4% et le moyen 46,6%.
Les pathologies du sang et du système hématopoïétique (34,6%) en particulier la drépanocytose (17,7%) étaient plus fréquentes. Dans la moitié des cas (50,7%), les pathologies ne justifiaient pas une prise en charge spécialisée en médecine interne. Le taux de mortalité global était de 7,1 %.
Conclusion : Le service de médecine interne du CHUL se caractérise par la diversité des pathologies dont certaines sont non spécifiques en particulier la drépanocytose, la tuberculose et le paludisme.

Mots-clés : pathologie – médecine interne – Gabon

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Aspects diagnostics, thérapeutiques et évolutifs des occlusions intestinales néonatales au CHU mère-enfant fondation Jeanne Ebori de Libreville de 2019 à 2021

Kuissi Kamgaing E1,3, Nkole M2, Boumas N2, Mintsa-Mi-Nkama E1,3, Okome Okoue J1, Zue Nguema H2, Koumba Maniaga R1,3, Lembet Mikolo A1,3, Orema P2, Kiba L1, Boungani M1, Loulouga Badinga P1, Ategbo S1,2, Koko J2.

1. Pôle enfant, Service de Médecine Néonatale, CHU Mère-Enfants Fondation Jeanne Ebori (CHUME FJE)
de Libreville. BP 212 Libreville – Gabon.
2. Pôle enfant, Service de chirurgie pédiatrique, CHU Mère-Enfants Fondation Jeanne Ebori (CHUME FJE)
de Libreville. BP 212 Libreville – Gabon.
3. Département de Pédiatrie, Faculté de Médecine, USS du Gabon. BP 4009 Libreville Gabon.

Auteur correspondant : Kuissi Kamgaing Eliane ; tel : 241.07.02.39.71 ; E.mail : e.kuissi@gmail.com

 

Résumé
Introduction : l’occlusion intestinale néonatale est une urgence médico-chirurgicale fréquente en néonatologie. L’objectif était d’étudier les aspects diagnostiques et évolutifs des OIN au CHUMEFJE afin d’améliorer leur prise en charge.
Méthodologie : étude descriptive et analytique réalisée de janvier 2019 à décembre 2021 portant sur les nouveau-nés ayant présenté un syndrome occlusif en cours d’hospitalisation.
Résultats : 69 nouveau-nés présentaient une occlusion intestinale néonatale (fréquence 1,7%) au cours de la période d’étude. L’âge moyen était de 5,4±6,3j avec un sex-ratio de 2,5. Le délai d’admission était de 2,2±1,8j. Les 3 principaux motifs d’hospitalisation étaient une anomalie (absence ou retard) d’émission méconial (31,9%), la prématurité (23,2%) et le ballonnement abdominal associé aux vomissements (18,9%). A l’examen physique, le principal signe était le météorisme abdominal (52,2). Les 3 principales étiologies étaiement les malformations ano rectales (30,4%), l’entérocolite ulcéro- nécrosante (27,5%) et l’atrésie du grêle (16,0%). Il existait une association entre les malformations ano-rectales et le sexe (p=0,021)), l’âge gestationnel (p=0,001) et la provenance (p=0,001)). Aussi, entre l’entérocolite ulcéro-nécrosante et le sexe (p=0,048)), le faible poids de naissance (p=0,006) et la prématurité (p<0,001). Le taux de mortalité était de 31,9%, associé aux nouveau-nés présentant une anémie (p=0,0005, OR=5,2) et une hyperleucocytose (p=0,0060, OR=2,5).
Conclusion : les occlusions intestinales néonatales sont des pathologies potentiellement graves voire mortelle. Il faut mettre l’accent sur le diagnostic anténatal, la réduction du délai d’admission et la prise en charge médicale afin de minimiser la survenue des complications.

Mots clés : Occlusions intestinales, néonatale, CHUMEFJE, Libreville-Gabon.

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Impact de la pandémie à COVID-19 sur la perception de la vaccination en général : Enquête auprès d’une population non sélectionnée à Libreville.

Mougola BP*1, Minto’o RS2, Montcho CJG3, Kombila KAC4, Mbani OUM5, Mbiguino A5.

1Service d’Immunologie Clinique, Département des Sciences Fondamentales, Faculté de Médecine, Université des
Sciences de la Santé Libreville, Gabon
2Département de Pédiatrie, Faculté de Médecine, Université des Sciences de la Santé Libreville Gabon
3Service d’Immunologie, Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, UCAD, Dakar, Sénégal.
4Service de Virologie Clinique, Département des Sciences Fondamentales, Faculté de Médecine, Université des
Sciences de la Santé Libreville, Gabon
5Département de Bactériologie-Virologie, Institut de Biologie Médicale, Université de Sciences de la Santé Libreville, Gabon

*Auteur correspondant : Mougola Bissiengou Pélagie
BP 4009 Libreville/Gabon. Mail : immunofac1@gmail.com
Tel : +241062120337

 

Résumé
Introduction : la vaccination est un enjeu majeur de santé publique en matière de prévention des maladies infectieuses. Elle a contribué à réduire l’incidence de certaines maladies, et à diminuer la morbidité et mortalité qui y sont liées. Par ailleurs, le fait d’inoculer à un sujet sain un agent infectieux afin de le protéger contre une maladie, avec le risque de le rendre malade, est également un des facteurs de remise en cause de l’intérêt et de la sécurité des vaccins par un certain nombre de mouvements de lutte contre les vaccinations. Notre étude avait pour objectif d’évaluer l’impact de la COVID-19 sur la perception de la vaccination en général.
Matériel et méthodes : une étude transversale par questionnaire autoadministré a été menée auprès d’un échantillon non sélectionné de personnes âgées de dix-huit ans et plus dans le grand Libreville. Les données ont été saisies et analysées sur Excel.
Résultats : les résultats ont montré que la perception de la vaccination en général était déjà négative avant la pandémie à COVID-19. Les répondants ne voyaient pas l’utilité des vaccins et les informations contradictoires depuis la COVID-19 a renforcé le doute, sur l’efficacité des vaccins.
Conclusion : ces données soulignent le rôle joué par l’information sur la perception individuelle de l’intérêt de la vaccination. Elles révèlent la nécessité d’un programme éducatif systématique incitant les personnes à se faire vacciner contre les maladies évitables par la vaccination.

Mots clés : Vaccination, COVID-19, perception, Libreville.

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Profil épidémiologique des complications ostéo-articulaires de la drépanocytose Centre de Recherche et de traitement de la Drépanocytose à Bangui.

Packo DSS1,3, Endjiandji MB2, Nguilelo L2, Koamin-ali DK2, Madopeo N2, Conde A3, Diakite M3, Tekpa JDD4

1 Service d’hématologie clinique, Centre National de Transfusion Sanguine de Bangui
2 Centre de Recherche et de Traitement de la Drépanocytose de Bangui
3 Service d’hématologie CHU Donka, Guinée
4 Service de chirurgie orthopédique, CHU Communautaire de Bangui

Auteur correspondant : Dr Packo Dieu-le-veut Saint-Cyr Sylvestre, email : stcyrpacko@yahoo.fr, Tél : 00236
72 42 12 16.

 

 

Résumé
Introduction: Les complications ostéo-articulaires sont peu étudiées en Centrafrique. L’objectif de ce travail était de déterminer la prévalence des complications ostéo-articulaires de la drépanocytose afin d’améliorer sa prise en charge à Bangui.
Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude prospective à visée descriptive d’une durée de 28 mois (de juin 2019 en Octobre 2021), menée au Centre de Recherche et de Traitement de la drépanocytose (CRTD) de Bangui. Nous avons inclus dans cette étude tous les sujets ayant une lésion osseuse et/ou articulaire avec les signes cliniques et/ou radiologiques susceptibles d’être la conséquence de l’évolution de la drépanocytose. Les paramètres sociodémographiques étaient étudiés. Les données recueillies étaient saisies et analysées à l’aide de logiciel Epiinfo 3.5.1. La saisie des résultats, la conception des tableaux étaient faites grâce aux logiciels Word et Excel.
Résultats : Nous avons recensé 103 cas des complications ostéo-articulaires sur un total de 1089 patients soit une fréquence de 9,4%. L’Age moyen de nos patients était de 13 ans et les extrêmes de 1 et 54 ans. La tranche d’âge la plus représentée était celle de 11 à 20 ans avec 54,3% de cas. Le sexe masculin prédominait avec 54,4% des cas avec un sexe ratio de 1,14. Il existait une grande diversité ethnique dans notre série avec une majorité des Yakoma soit 34,3% des cas. Les élèves et étudiants étaient les plus représentés avec 81,6% des cas. Concernant les formes de la drépanocytose, notre étude a révélé une forte proportion de la forme homozygote SSFA2 (98%).
Conclusion : La prévalence des complications ostéo-articulaires de la drépanocytose est non négligeable en Centrafrique. Le diagnostic précoce et une prise en charge des lésions éviteraient la morbidité et la mortalité.

Mots-clés : complications, ostéo-articulation, drépanocytose, Bangui

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Épidémiologie et évolution des infections néonatales au Centre Hospitalier Mère-Enfant Fondation Jeanne Ebori de Libreville de 2019 à 2020

Kuissi Kamgaing E1,2, Koumba Magniaga R1,2, Lembet Mikolo A1,2, Mintsa Mi Kama E1,2, NZila Matoumba GM1, Busugu Bu Mbadinga I1, Loulouga P1, Mboungani M1, Ntsame S1, Kiba L1, Ategbo S1,2, Koko J2.

1. Pôle Enfant. Service de médecine néonatale Centre Hospitalier Mère Enfant Fondation Jeanne Ebori. BP
212 Libreville (CHUME FJE).
2. Département de pédiatrie – Université des Sciences de la Santé (USS). BP 4009 Libreville.

Auteur correspondant : Kuissi Kamgaing Eliane ;tél : 241.07.02.39.71 ; E.mail : e.kuissi@gmail.com

 

Résumé
Introduction : L’infection néonatale est un véritable problème de santé publique et de sécurité mondiale. Notre objectif était de décrire les aspects épidémiologiques et évolutifs de l’infection néonatale.
Patients et méthodes : il s’agissait d’une étude rétrospective, descriptive et analytique réalisée à partir des dossiers médicaux du service de médecine néonatale du CHUMEFJE sur une période de 2 ans (jan 2019-dec 2020). Les paramètres étudiés étaient l’âge, le sexe, le type d’infections, le germe en cause et l’évolution.
Résultats : 1996 hospitalisations ont été effectuées, le motif d’hospitalisation était une suspicion d’infections néonatales dans 17,1% de cas. A la sortie, le diagnostic d’infections néonatales était retenu dans 38,9% de cas. L’origine était primitive (46,4%), communautaire (31,7%) et nosocomiales (21,9%). L’âge moyen des mères était de 28,2±6,4 ans. L’âge gestationnel moyen était de 36 SA+5j, le sex-ratio était de 1,25. Le sepsis était la forme la plus observée (81,3%). Le germe était retrouvé dans 27,7% de cas, les 3 principaux étaient Klebsiella, E. coli et Staphylocoques. Dans 6,4% de cas, le germe était résistant à tous les ATB disponibles. Une association de pénèmes, quinolones et fosfomycine était utilisée dans 38,8% de cas. Les décès représentaient 8,2% en tout dont 71,0% étaient dus à une infection nosocomiale. De manière globale, le choc septique était la 1ère cause de décès (32,5%) dans le service.
Conclusion : l’infection néonatale demeure un fléau, avec une part importante d’infections évitables. La maitrise des mécanismes d’apparition des infections nosocomiales est indispensable pour réduire le taux de mortalité néonatale observé.

Mots clés : infection néonatale, épidémiologie, résistance bactérienne, Libreville-Gabon.

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Prise en charge des fractures de jambe chez l’enfant au Centre Hospitalier Universitaire d’Owendo : A propos de 48 cas

Mba Mba C1, Boumas N2, Abessolo CM1, Mengue Mba Meyo S1, Djembi YR1, KASSI B1, Diawara M1, Allogo Obiang JJ1, Ondo N’dong F3

¹ Service d’orthopédie traumatologie du Centre Hospitalier Universitaire d’Owendo (CHUO)
² Service de chirurgie pédiatrique du CHU Mère-Enfant Fondation Jeanne Ebori (CHUMEFJE)
³ Université des Sciences de la Santé, Département de chirurgie

Correspondance : Dr Cyprien MBA MBA ; B.P 443 Libreville / Gabon, tel : +241-66- 51- 29- 41/
E-Mail : cyprienmba@yahoo.com

 

Résumé
Introduction : Les fractures de jambe chez l’enfant constituent la troisième localisation après celle du fémur et des 2 os de l’avant-bras. Grâce à des caractéristiques de l’os de l’enfant, le traitement chirurgical est rarement indiqué. Le but de ce travail était de décrire les méthodes de traitement et les résultats obtenus à partir de notre expérience dans le service.
Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique réalisée entre le 1er janvier 2017 et le 31 décembre 2020 au CHUO et portant sur les dossiers des enfants admis, pour une fracture de jambe, traités et régulièrement suivis dans le service.
Résultats : Nous avions colligé 48 enfants dont 38 garçons et 10 filles. Leur âge moyen était de 8,4 ans (Extrêmes 3 – 14 ans). La tranche d’âge de 7 à 9 ans représentait 45,8% (n=22). Au plan clinique, 91,7% des enfants (n=44) avaient consulté dans les 12h qui suivaient le traumatisme tandis que 8,3% (n=4) l’avaient fait au-delà des 72h. Trente huit (38) patients avaient bénéficié d’un traitement orthopédique (79,1%) et 9 patients (18,8%) d’un traitement chirurgical par l’ECMES et 1 patient (2,1%) par exofixation après parage de la plaie. Survenues dans 18,8% des cas, les complications avaient été une infection du site opératoire (n=2) et un retard de consolidation (n=5). Après un recul moyen de 9 mois, 62,5% des résultats (n=30) étaient très satisfaisants, 31,2% (n=15) satisfaisants et 6,3% (n=3) mauvais.
Conclusion : les fractures de jambe chez l’enfant sont plus fréquentes dans la tranche d’âge de 7 à 9 ans. Le traitement orthopédique est l’indication de choix. Avec un recul moyen de 9 mois, nos résultats sont globalement satisfaisants.

Mots clé : Fractures, jambe, enfant, traitement orthopédique, ECMES,

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