Fibrillation atriale au Centre Hospitalier Universitaire de Libreville : aspects diagnostiques et thérapeutiques

Allognon MC1,2, Ayo Bivigou E1,2, Nnang Essone JF3, Ntoutoume Mve A2, Kinga A1,4, Mpori JM1,5, Ndoume Obiang F1,2, Akagha Kondé C1,6, Ndjibah Alakoua C1,2, Yekini CF1,2, Babongui Boussougou L1,2, Ecke Nzengue JE1,2, Houenassi DM1,2, Kouna Ndouongo P1, Boguikouma JB1

1. Département de Médecine et Spécialités Médicales, Université des Sciences de la Santé (USS), BP 4009 Libreville- Gabon
2. Servie de cardiologie CHU de Libreville, Gabon
3. Département de Physiologie, Université des Sciences de la Santé, BP 4009 Libreville
4. Centre Hospitalier Régional Amissa Bongo de Franceville
5. Pôle Enfant, CHU Mère-Enfant Fondation Jeanne Ebori de Libreville, Gabon
6. Service de Médecine, Centre Hospitalier Universitaire d’Owendo

Auteur correspondant : Allognon Mahutondji Christian ; Département de Médecine et Spécialités Médicales,
Tel : 00241 077-68-41-41 BP 3324 Libreville ; Email : christalog4@yahoo.fr

 

Résumé

Introduction : l’augmentation de l’incidence et de la prévalence de la fibrillation atriale en font un problème de santé publique.
Objectif : décrire les aspects diagnostiques et thérapeutiques de la fibrillation atriale au Centre Hospitalier Universitaire de Libreville.
Matériel et méthodes : ce travail rétrospectif était basé sur les dossiers des patients hospitalisés en cardiologie pour fibrillation atriale de janvier 2022 à décembre 2023. Les aspects socio-démographiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques avaient été étudiés.
Résultats : la prévalence de la fibrillation atriale était de 4,5%. L’âge moyen des patients était de 59 ±15,4 ans. Les facteurs de risque cardiovasculaire étaient l’HTA (70%), l’obésité (27,1%) et le diabète (22,4%). Les palpitations (74,5%) et la dyspnée (17,3%) étaient les principaux motifs de consultation. La fréquence cardiaque moyenne était de 117,2±12/min. Les cardiopathies sous-jacentes étaient hypertensives (57,7%), d’allure ischémiques (11,5%) et valvulaires (13,5%). L’oreillette gauche était dilatée dans plus de la moitié des cas. Les relais de l’héparinothérapie s’étaient faits avec les anti-vitamines K (AVK) et les anticoagulants oraux directs (AOD) dans respectivement 23,1 et 67,3% des cas. Les béta-bloquants étaient prescrits dans plus de 53,8% des cas. Neufs patients (17,3%) avaient présenté des complications à type d’insuffisance cardiaque (15,4%) et d’accident vasculaire cérébral ischémique. Un patient était décédé.
Conclusion : la fibrillation atriale concerne au CHUL des sujets relativement jeunes, le plus souvent hypertendus. Les anticoagulants oraux directs et les béta-bloquants étaient les plus utilisés.

Mots clés : Fibrillation atriale- HTA- AOD- -bloquant- Libreville

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