Yao Kouassi C1, Yenan JP1, Yeboua Kossonou R1, Adou Léioh R1, Akanji Iburaima A1, Aka-Tanoh Koko MAH1, Avi-Siallou CHR1, Sahi Gnantin L1, Amani EA1, Asse Kouadio V1.
1 Service de Pédiatrie, Centre Hospitalier Universitaire de Bouaké, BP 1174 Bouaké 0
Auteur correspondant : YAO Kouassi Christian ; Adresse : 01 BP 122 Bouaké 01 ; Téléphone : (+225) 07 08
97 64 39 ; E-mail : yaokc777@gmail.com
Résumé
Introduction : En Côte d’Ivoire, le diagnostic du cancer est difficile et souvent tardif chez l’enfant. En première ligne du diagnostic, se trouvent les médecins généralistes et non oncologues. L’objectif de l’étude était d’évaluer les connaissances, attitudes et pratiques des médecins généralistes non oncologues de la région de Gbêkê relatives au cancer de l’enfant.
Méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale de type CAP réalisée du 6 janvier au 6 février 2020 dans la région sanitaire de Gbêkê. Etaient inclus les médecins généralistes non oncologues consentant, reconnus par la Direction régionale de la santé du Gbêkê et présents pendant la durée de l’étude. Les variables étudiées étaient socioprofessionnelles, les connaissances du médecin relatives aux cancers pédiatriques et les attitudes et pratiques en rapport avec le diagnostic précoce des cancers de l’enfant. L’analyse des données était descriptive.
Résultats : sur 93 médecins généralistes et non oncologues, 82 (60 hommes, 22 femmes) ont participé à l’étude soit 88,2%. L’âge moyen était de 37 ans ± 6,6 ans (extrêmes : 26 et 58 ans). L’expérience professionnelle était inférieure à 10 ans dans 74%. Tous les médecins ont affirmé avoir eu une formation sur les cancers pédiatriques au cours de la formation de base, la formation spécialisée (25,6%) et les enseignements postuniversitaires (12,2%). Le taux de réponses justes sur l’épidémiologie était de 52%. Ils affirmaient avoir suspecté un cancer chez l’enfant dans 20,8% des cas et ne pas être suffisamment informés sur les signes d’appels des cancers pédiatriques dans 87,8%. Et tous les médecins étaient d’accord pour être formés sur le diagnostic et la prise en charge des cancers pédiatriques. Les principales propositions faites étaient le renforcement des capacités (100%), la construction d’un centre de prise en charge (75,6%).
Conclusion : l’oncologie pédiatrique est peu connue des médecins généralistes et non oncologues de la région de Gbêkê. Le renforcement des capacités du personnel et l’élaboration de normes et d’outils pour le diagnostic précoce contribueraient à l’amélioration du pronostic de l’enfant cancéreux.
Mots-clés : Cancers pédiatriques, Médecin généraliste, Connaissances, Pratiques, Côte d’Ivoire.
Abstract:
Introduction: In Côte d’Ivoire, the diagnosis of cancer is difficult and often delayed in children. General practitioners and non-oncologists are on the front line of diagnosis. The aim of the study was to assess the knowledge, attitudes and practices of non-oncologist general practitioners in the Gbêkê region with regard to childhood cancer.
Methods: This was a cross-sectional CAP study conducted from 6 January to 6 February 2020 in the Gbêkê health region. Consenting general practitioners who were not oncologists, recognised by the Gbêkê Regional Health Directorate and present during the study period were included. The variables studied were socio-professional status, the doctor’s knowledge of paediatric cancers and attitudes and practices relating to the early diagnosis of childhood cancers. Data analysis was descriptive.
Results: Of 93 general practitioners and non-oncologists, 82 (60 men, 22 women) took part in the study (88.2%). The mean age was 37 ± 6.6 years (extremes: 26 and 58 years). Professional experience was less than 10 years in 74% of cases. All the doctors stated that they had received training in paediatric cancers during their basic training, specialised training (25.6%) and postgraduate training (12.2%). The rate of correct answers on epidemiology was 52%. They claimed to have suspected cancer in children in 20.8% of cases, and to be insufficiently informed about the warning signs of paediatric cancers in 87.8% of cases. And all the doctors agreed that they needed training in the diagnosis and management of paediatric cancers. The main proposals made were capacity building (100%) and the construction of a management center (75.6%).
Conclusion: Paediatric oncology is little known among general practitioners and non-oncologists in the Gbêkê region. Strengthening staff capacity and developing standards and tools for early diagnosis would help to improve the prognosis of children with cancer.
Key words: Paediatric cancers, General practitioner, Knowledge, Practices, Côte d’Ivoire.