Ada Mengome MF1,2*; Kono HN1,2; Sibi Matotou HR1; M’bondoukwe NP1; Ndong Ngomo JM1; Moutombi Ditombi BCi1; Pongui Ngondza B1 Akomozogho L1, Mbang Nguema O1, Moutongo Mouandza R1, Bisseye C2, Mawili-Mboumba DP1, Bouyou Akotet MK1.
1 Centre de Recherche Biomédicale en Pathogènes Infectieux et Pathologies Associées, Département de Parasitologie-Mycologie, Université des Sciences de la Santé BP 4009, Owendo, Gabon
2 Laboratoire de Biologie Moléculaire et Cellulaire, Département de Biologie, Université des Sciences et Techniques de Masuku, BP 943, Franceville, Gabon
Correspondance et tiré à part : ADA MENGOME Mérédith Flore
Département de Parasitologie-Mycologie, Université des Sciences de la Santé BP 4009, Owendo, Gabon
Tel : +241 65 50 73 01, Fax : +241 01 70 48 96, Email : ada.meredith@yahoo.fr
Résumé :
Introduction : Cette étude visait à estimer la fréquence des protozooses intestinales, des parasitoses tropicales négligées et à déterminer les facteurs de risque associés aux infections parasitaires intestinales au sein d’une population d’adultes vivant en zones urbaine et rurale du Gabon.
Matériel et méthodes : Les caractéristiques sociodémographiques et les données relatives au mode de vie ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire écrit. Un échantillon de selle et d’urine était collecté chez chaque participant. Les infections parasitaires intestinales (IPI) et l’infection à Schistosoma (S.) haematobium ont été diagnostiqués respectivement par les examens coprologiques et la technique de centrifugation urinaire. L’analyse statistique a été effectuée à l’aide du logiciel SPSS, version 20.0.
Résultats : Au total, 996 individus ont été inclus dont 501 en zone urbaine et 495 en zone rurale. La prévalence globale des IPI était de 34,8 %. Elle était plus élevée en zone rurale (57,0 % vs 13,0, p<0,001). La fréquence des protozooses intestinales était estimée à 26,5%, celle des géohelminthoses à 15,9% et S haematobium a été détecté chez 4 individus, dont 3 en milieu rural. La fréquence des IPI étaient significativement associées au faible niveau scolaire (ORa =1,75 ; IC95%=1,1-3,05, p=0,045), au fait de résider dans des maisons en terre battue (ORa=2,39 ; 95%IC=1,2-4,76, p=0.01) et à la possession de latrine non conventionnelles.
Conclusion : Les IPI sont fréquentes au Gabon et sont associées à des conditions de vie précaires. La schistosomose urinaire était moins répandue chez les adultes. Les campagnes de sensibilisation et les politiques de la réduction de la pauvreté pourraient être envisagées pour réduire le fardeau des IPI au Gabon.
Mots clés : parasites intestinaux, zones urbaine et rurale, facteurs de risque, Gabon
Abstract
Introduction : The aim of this study was to estimate the frequency of intestinal protozoan infection and neglected tropical parasitosis and to determine the risk factors associated with intestinal parasitic infections in a population of adults living in urban and rural areas of Gabon.
Material and methods : Sociodemographic characteristics and lifestyle data were collected using a written questionnaire. A stool and urine sample was collected from each participant. Intestinal parasitic infections (IPIs) and Schistosoma (S.) haematobium infection were diagnosed by coprological examinations and the urine centrifugation technique respectively. Statistical analysis was performed using SPSS software, version 20.0.
Results : A total of 996 individuals were included, 501 in urban areas and 495 in rural areas. The overall prevalence of IPI was 34.8%. It was higher in rural areas (57.0% vs 13.0, p<0.001). The frequency of intestinal protozoan infection was estimated at 26.5%, that of Soil Transmitted Helminths at 15.9%. and S. haematobium was detected in 4 individuals, 3 of them in rural areas. The frequency of IPI was significantly associated with low educational attainment (ORa =1.75; 95%CI=1.1-3.05, p=0.045), living in mud houses (ORa=2.39; 95%CI=1.2-4.76, p=0.01) and possession of unconventional latrines.
Conclusion : IPI are common in Gabon and are associated with precarious living conditions. The urinary schistosomiasis was less prevalent among adults. Awareness campaigns and poverty reduction policies could be considered to reduce the burden of IPI in Gabon.
Keywords : Intestinal parasites, urban and rural areas, risk factors, Gabon.