Ndong Ngomo JM1, Ndoutoume Ondo R2, Ntsame Obiang SW2, Essanga Ngomo HR4, Adekpdjou OA1, Razack AS4, Obame RE3, Bouyou-Akotet MK1, Mawili-Mboumba DP1
Affiliations :
1-Service de Parasitologie, Département des Sciences Fondamentales, Université des Sciences de la Santé,
2-Centre Hospitalier Universitaire de Libreville, Libreville, Gabon
3- Centre Hospitalier Universitaire d’Owendo, Gabon
4- Programme National de Lutte contre le Paludisme
Auteur correspondant : Ndong Ngomo Jacques Mari (06etindong@gmail.com, Phone number: +241 77772102)
Résumé
Introduction : Durant la période de la riposte contre la maladie à coronavirus apparue en 2019 (COVID-19), le déclin des activités de diagnostic du paludisme dû à la stigmatisation aux patients testés positifs à la COVID-19 a été décrit. L’absence d’intervention pourrait contribuer au changement de zone de type mésoendémique vers une zone hyperendémiqe avec l’apparition de profils cliniques complexes influencés les maladies liées à la pauvreté en zones rurales. Le but de cette étude était d’estimer la prévalence de l’infection plasmodiale et de décrire le profile clinique des patients présentant un syndrome fébrile.
Matériel et Méthodes : Une étude transversale a été menée à l’Hôpital Départemental de Bitam chez des patients fébriles ou ayant des antécédents de fièvre 2022. Pour toute inclusion, le consentement des parents ou tuteurs des enfants a été obtenu. Ensuite, les données sociodémographiques, anthropométriques et cliniques ont été obtenues et saisies dans le registre. Ensuite, le diagnostic biologique du paludisme a été réalisé en utilisant un test de diagnostic rapide (TDR).
Résultats : Au total, 190 patients ont été inclus. Le paludisme était la pathologie la plus fréquente (45,3%), suivi des infections respiratoires (11,1%). La prévalence de l’infection plasmodiale était comparable entre les enfants de moins 5 ans (48,8%), ceux de 5 à 11 ans (41,7%) et ceux âgés de plus de 11 ans (43,4%) (p=0, 2). Selon les signes cliniques associés au paludisme, les vomissements, la splénomégalie et la pâleur étaient plus les fréquents chez les patients testés positifs au TDR (TDR+).
Conclusion : Les signes cliniques associés au paludisme ont été principalement retrouvés chez les patients. Cependant, la splénomégalie, les vomissements et la pâleur étaient plus retrouvés chez les patients impaludés, suggérant un risque plus élevé de la survenue des formes graves du paludisme.
Mots-clés : Paludisme, TDR, signes cliniques, Bitam, Gabon
Abstract
Introduction: During the period of the response to the 2019-onset coronavirus disease (COVID-19), a decline in malaria diagnostic activities due to the stigmatisation of patients testing positive for COVID-19 has been described. Lack of intervention could contribute to the shift from mesoendemic to hyperendemic areas, with the emergence of complex clinical profiles influenced by poverty-related diseases in rural areas. The aim of this study was to estimate the prevalence of plasmodium infection and to describe the clinical profile of patients presenting with a febrile syndrome.
Material and Methods: A cross-sectional study was conducted at the Departmental Hospital of Bitam in patients with fever or a history of fever 2022. For each inclusion, consent was obtained from the parents or guardians of the children. Sociodemographic, anthropometric and clinical data were then obtained and entered into the register. Then, biological diagnosis of malaria was performed using a rapid diagnostic test (RDT).
Results: A total of 190 patients were included. Malaria was the most frequent pathology (45.3%), followed by respiratory infections (11.1%). The prevalence of plasmodial infection was comparable between children aged less 5 years (48.8%), those aged of 5 to 11years (41.7%) and those aged of most 11 years (43.4%) (p=0, 2). According to the clinical signs associated with malaria, vomiting, splenomegaly and pallor were more frequent in TDR-positive patients (TDR+).
Conclusion: The clinical signs associated with malaria were mainly found in the patients. However, splenomegaly, vomiting and pallor were more common in malaria patients, suggesting a higher risk of severe malaria.
Key words: Malaria, RDT, clinical signs, Bitam, Gabon